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Le fondement de l’enseignement est constitué par les Saintes Écritures du Nouveau et de l’Ancien Testament, les décisions des conciles œcuméniques et la Tradition apostolique. L’Écriture Sainte a une grande importance dans la vie mariavite, elle a été lu en polonais dès le début du mariavitisme, et les fidèles sont engagés à prier à partir des Ecritures.
La profession de foi est celle contenu dans le Symbole des Apôtres et dans le crédo dit de Nicée Constantinople ainsi que le symbole de saint Athanase, appelé « Quicumque ».
L’Église vieille catholique mariavite reconnaît comme dogmatique (et donc de foi) les décisions des sept premiers Conciles œcuméniques (jusqu’en 787, Nicée II) car ils sont le fruit de la décision de l’Église primitive et indivise.
Les autres décisions ne sont pas dogmatiques même si elles peuvent être vivantes et fécondes spirituellement. Elles sont reconnues comme les certitudes de la foi. Par exemple, l’Assomption de la Vierge est fêtée le 15 Aôut comme sa montée au ciel sans corruption de son corps (la Dormition de la Vierge, reconnue par les orthodoxes) et l’Immaculée Conception de la Vierge (célébrée le 8 Décembre), celle qui est la Toute Pure et sans tâche.
La vie spirituelle des Mariavites s’appuie sur les sacrements. Il y en a sept qui sont les mêmes que chez les catholiques ou les orthodoxes. Bien que l’Église mariavite utilise trois rites de célébration, chacun d’eux conserve la même forme, la même matière et le même ministère des sacrements. En Pologne, depuis 1907, on célèbre en polonais selon le rite directement dérivé de la liturgie tridentine. Dans la Province de France, la liturgie, les oraisons et les chants sont en français mais également en latin, en grec et en hébreu. Parfois, pour des raisons pastorales, on utilise l’anglais, le portugais ou le polonais. Dans le Diocèse de Paris la célébration se déroule selon un rite quelque peu similaire à celui prévu dans la liturgie catholique romaine moderne. En revanche, le Diocèse de Normandie garde le rite liturgique quasiment identique à la célébration de l’époque précédant les réformes de Paul VI.
Cette diversité et acculturation font partie de notre héritage mariavite et ecclésial gallicano-celtique avec la spiritualité du Saint Colomban de Luxeuil (+ 615) et ses successeurs.
L’Église mariavite reconnaît les sacrements suivants :
La spiritualité mariavite a pour but de tout rapporter à la Gloire de Dieu.
D’abord, elle est eucharistique.
Les fidèles sont appelés à adorer solennellement la Présence eucharistique dans l’Adoration une fois par mois. D’après Sainte Marie-Françoise, « L’Adoration Perpétuelle de la Propitiation est l’Œuvre de la Grande Miséricorde, donnant au monde périssant en dernier recours l’honneur du Saint-Sacrement et l’aide de la Vierge Marie. Le but de cette tâche est de restaurer la gloire due au Christ eucharistique dans le monde entier, de prier pour la promotion du salut et d’aider notre prochain à renaître spirituellement et de restaurer le zèle des premiers chrétiens ».
Il s’agit d’une attitude spirituelle plus que dévotionnelle : il s’agit de se placer devant le Seigneur Jésus et de Lui présenter le monde avec ses peines et ses joies et d’intercéder pour le monde entier. La Fondatrice expliqua bien cette intention : « Nous célébrerons [cette] adoration comme l’Adoration de la Propitiation, c’est-à-dire que nous essaierons de : 1) supplier le Seigneur Jésus pour nos péchés et ceux du monde entier pour recevoir la Miséricorde Divine ; 2) nous implorerons le Sauveur afin qu’Il ait pitié de nous et du monde entier ; qu’Il annule le châtiment qui nous menaçait ainsi que pour le monde entier, et 3) qu’Il répande sur nous la grâce de sa Miséricorde laquelle avait décidée de verser pour ces derniers jours afin que nous recevions tous sa Miséricorde ».
Alors, l’adoration eucharistique anticipe les Noces de l’Agneau présentées dans l’Apocalypse. Cette adoration n’est jamais solitaire mais c’est toute la communauté qui est présente à travers chacun de ses membres.
L’objet de l’adoration est également l’action de grâce pour les dons reçus du Seigneur, pour son œuvre de Salut et l’intercession pour tous. C’est la raison pour laquelle les mariavites méditent chaque jour la prière suivante (d’après Saint François) : « Nous t’adorons Seigneur Jésus-Christ ici et dans toutes tes églises du monde entier. Nous te magnifions, nous te rendons grâce et nous te supplions d’accorder la conversion et la Miséricorde au monde entier. Béni soit la Bienheureuse, Sainte et Immaculée Conception de la Vierge Marie, Mère de Dieu ».
L’icône de Notre Dame du Perpétuel Secours est présente dans chaque église mariavite. Au travers de cette image, c’est Marie qui nous présente l’unique Sauveur Jésus qu’elle tient dans ses bras. Nous sommes invités à nous unir à Marie dans notre vie quotidienne en lui présentant peines et joies afin qu’elles soient associées au dessein salvifique du Seigneur. Nous essayons d’imiter sa vie cachée et, comme elle, d’aimer Dieu et notre prochain.
La vie communautaire est importante : c’est ensemble que nous sommes sauvés, c’est ensemble que nous marchons vers le Salut. De ce fait, la prière commune est recommandée. La vie communautaire est renforcée par le fait que la structure de l’Église est synodale (en France également associative) et que les laïcs ont une place importante dans les décisions communautaires. Le sacerdoce est au service de tous et la plus grande simplicité est demandée aux prêtres dans un esprit franciscain de fraternité universelle.