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catholique-romaine – vieille-catholique
A l’occasion du cinquantenaire du Concile Vatican II, il est utile de rappeler le projet de décret sur l’œcuménisme « Unitatis Redintegratio » dans lequel est reconnu aux Vieux-Catholiques, comme aux orthodoxes, le statut d’Église et pas (seulement) de communauté ecclésiale ainsi libellé : Il faut remarquer en outre que parmi les communautés (occidentales) séparées, il y a certaines communautés, à savoir celles des vieux-catholiques, qui sont à désigner comme Églises tout comme les communautés orthodoxes, à cause du sacrement valide de l’ordination et de l’Eucharistie valide dont ils jouissent selon la sûre doctrine théologique acceptée par tous les catholiques.
En outre, il faut signaler une décision de la Congrégation pour la doctrine de la Foi du 3 janvier 1987 concernant un cas d’espèce, qui note que : « parmi les Églises qui se trouvent dans la même situation que les Églises orientales nommées dans le canon 844, on compte les Églises Vieilles Catholiques en Europe et l’Église nationale Polonaise aux Etats-Unis d’Amérique » (Prot. N° 795/68). Toutefois, on fait remarquer que cette décision n’a aucun caractère officiel : elle exprime (seulement) une opinion communément tenue par le Siège Apostolique »
(Cf : Revue ISTINA, LVII, 2012, N°1, JANVIER-MARS - Rapport de la commission mixte internationale catholique-romaine – vieille-catholique).
Canon 844 (extraits) : « Chaque fois que la nécessité l’exige ou qu’une vraie utilité spirituelle s’en fait sentir, il est permis aux fidèles catholiques romains qui se trouvent dans l’impossibilité physique ou morale d’avoir recours à un ministre de son Église, de recevoir les sacrements de pénitence, d’eucharistie et d’onction des malades de ministres dans l’Église desquels ces sacrements sont valides ».
Monseigneur M. Ludwik Jablonski
Évêque-Primat de l’Église Vieille-Catholique Mariavite
L’une des trames importantes des travaux de la Commission mixte pour le Dialogue Théologique entre l’Église Catholique Romaine et l’Église Vieille-Catholique Mariavite, a concerné les raisons pour lesquelles le mariativisme a été condamné avec une telle sévérité par le Vatican (dont le résultat a été, entre autres, la grande excommunication personnelle de notre sainte mère Felixa Marie-Françoise Kozlowska et du père Jean-Marie Michel Kowalski). Durant les débats, parmi les documents fournis par la partie catholique romaine, s’est trouvée une brochure latine de 1904 « De visionibus et revelationibus Feliciae Kozlowski »(Des visions et des révélations de Felicja Kozlowska), secrète, publiée à très peu d’exemplaires pour les besoins des membres du Saint-Office qui devait se prononcer sur l’avenir des mariavites.
Elle contient le prétendu texte du livre que connaissent tous les mariavites, les Révélations de Mère Kozlowska « Débuts de l’Union des Prêtres ». Lorsque l’on parcourt sommairement la brochure, cela ne saute pas aux yeux, mais si on la compare attentivement avec le texte latin du livre fourni par les mariavites eux-mêmes (retrouvé et publié par le père Wojciech Różyk en 2006) et par le texte polonais connu par de nombreuses publications, il s’avère que ce texte n’est pas authentique, qu’il est spécialement préparé, et donc tout simplement falsifié. On y a laissé tout ce qui témoigne de la vocation de sainte Marie-Françoise à des devoirs concrets dans l’œuvre de la Grande Miséricorde, on y a par contre supprimé tous les textes concernant l’humilité de la fondatrice ou précisant sa relation avec la Mère de Dieu. On y a supprimé les endroits où les Révélations disent que mère Marie-Françoise imitera le plus parfaitement possible la Très Sainte Mère,comme saint François imitait Jésus-Christ le plus parfaitement possible. Puisque nous considérons saint François comme celui qui imite parfaitement le Seigneur Jésus, mais non comme son égal, il en résulte que sainte Marie-Françoise imite parfaitement la Très Sainte-Vierge Marie, mais qu’elle ne lui est pas égale. Ce passage important a été omis. De même,nous n’y trouvons pas l’avertissement que mère Marie-Françoise se souvienne que la Très Sainte-Vierge était l’Immaculée Conception, alors qu’elle-même est pécheresse. Nous nous souvenons certainement tous de l’endroit dans le livre des Révélations où Dieu, mettant à l’épreuve notre fondatrice, lui demande s’il lui suffit de recevoir les grands honneurs terrestres en tant que Supérieure de toutes les congrégations religieuses, ce à quoi notre Mère répond que peu lui importent les fonctions honorifiques terrestres, mais qu’elle désire être sans cesse auprès de Dieu. Cette magnifique conversation avec le Seigneur, ne s’y trouve pas non plus.
En supprimant ainsi onze passages du même ordre dans le texte, entre autres la bénédiction de la Sainte-Trinité qu’elle a reçue après avoir transcrit les Révélations, on lit ce qui reste comme un texte qui ne traduit pas l’humilité etla profondeur spirituelle de sainte Marie-Françoise, ainsi que son obéissance envers Dieu. Rien d’étonnant qu’ainsi« informé » des Révélations de notre Mère, le Saint-Office les ait considérées comme erronées et ait ordonné non seulement la dissolution de la congrégation des prêtres mariavites, mais ait également éloigné la mère Marie-Françoise de tout contact avec les prêtres et les sœurs. Cent ans plus tard, cette affaire commence à s’éclairer. Nous n’avons cependant aucune certitude sur, par qui,quand et comment a été supprimé de la brochure le texte mariavite original et qui l’a remplacé par son propre texte falsifié. Nous ne pouvons qu’émettre des hypothèses. Que la suite des recherches soit du domaine des historiens.
Mgr M. Ludwik Jabłonski
Évêque-Primat (2007)
co-président de la Commission Mixte
pour le Dialogue Théologique entre
l’Église Catholique Romaine
et l’Église Vieille-Catholique Mariavite
Rappel historique
Comme Église membre fondateur du Conseil Oecuménique des Églises (COE), de laConférence des Églises Européennes (KEK) et du Conseil Oecuménique des Églises de Pologne, l'Église Vieille-Catholique Mariavite se situe totalement dans le mouvement oecuménique et participe aux réunions de ces organismes.
Le Pape Jean-Paul II et Mgr Tymoteusz Kowalski
Le désir d'Union des Églises n'est pas en opposition avec une Constitution Synodale et la reprise de la pleine Communion entre toutes les Églises devra être examinée à la lumière de la Primauté exercée par l'Évêque de Rome durant le premier millénaire. Nous reconnaissons au Pape une primauté comme dans l'Église indivise, "Primus inter Pares".
Le Ministère Pétrinien devra être un Ministère d'Unité, de Communion dans l'Église Universelle, mais non la juridiction autoritaire, centralisée telle que définie en 1870 (infaillibilité et Épiscopat Universel).
(Communion avec l'Évêque de Rome, mais non sous l'Évêque de Rome - G.Tsetsis - SOEPI 5-59 du 14-02-1992).
Les Mariavites, dès leur origine, étaient fermement décidés à oeuvrer en faveur de l'Unité des Chrétiens. Beaucoup de déclarations à ce sujet viennent de la Mère Marie-Françoise elle-même; Elle soutenait toujours que l'Amour fraternel est une condition nécessaire pour atteindre l'unité : "C'est l'Amour qui unira tout" (Oeuvre de la Miséricorde infinie, page 68) et rappelant Saint Augustin : "Que l'Amour soit en tout, dans les choses non indispensables au salut, la Liberté, et dans celles qui sont nécessaires, l'Unité".
Déjà en 1920, l'Église Vieille-Catholique Mariavite participa activement aux travaux préparatoires de la Conférence Mondiale organisée par le Comité Mondial Foi et Constitution(qui deviendra plus tard le Conseil Oecuménique des Églises (COE) et surtout à la rédaction du sujet : "la Foi dans l'Église de nouveau unie".
Le mouvement oecuménique organisé en Pologne même commença son activité en 1940. Cette année là et après, durant la deuxième guerre mondiale, des réunions clandestines eurent lieu à Varsovie, auxquelles participèrent les Prêtres Mariavites et surtout les Évêques Mariavites Roman Marie Jakub PROCHNIEWSKI et Waclaw Marie Bartlomiej PRZYSIECKI qui depuis 1942 étaient les auteurs, avec d'autres, du Conseil Oecuménique Provisoire et de la rédaction de la Profession de Foi des Chrétiens Polonais. C'était un document qui recensait les principes dogmatiques reconnus comme étant communs aux Églises. Le 15 novembre 1946, le Conseil Oecuménique des Églises de Pologne se forma officiellement.
Après le Concile Vatican II, les relations entre l'Église catholique romaine et l'Église Vieille-Catholique Mariavite évoluèrent favorablement.
Des Évêques catholiques romains participèrent dans les églises Vieilles-Catholiques Mariavites à la semaine de l'Unité et l'Évêque Auxiliaire de Varsovie, Mgr Wladyslaw MIZIOLEK, dès après le Concile Vatican II, prononça l'homélie dans l'Église Vieille-Catholique Mariavite de Varsovie.
En 1972, également, la Conférence Épiscopale catholique romaine de Pologne, par l'intermédiaire de son Président Mgr Wladyslaw MIZIOLEK et de son secrétaire le Père Jésuite Stanislaw BAJKO; adressa une demande de pardon à l'Église Mariavite pour toutes les persécutions dont elle fût l'objet dans le passé de la part de l'Église catholique romaine.
Actuellement, la situation continue d'évoluer et des liens oecuméniques et fraternels sont devenus solides et réguliers. Ainsi, lors du voyage pastoral du Pape Jean Paul II en Pologne, en juin 1991, les Évêques Mariavites furent conviés à assister à différentes réunions et messes papales. Des symposiums furent organisés sur le thème de la miséricorde Divine, entre l'Église catholique romaine et l'Église Vieille-Catholique Mariavite, en 1991, 1992 et 1993.
Depuis 1972, des liens sont renoués avec l'Union d'Utrecht (Églises Vieilles-Catholiques de l'Union d'Utrecht). L'Église Vieille-Catholique Mariavite est en intercommunion avec les Églises Vieille-Catholiques ainsi qu'avec l'Église Catholique Nationale Polonaise aux États-Unis (cette dernière étant, rappelons-le, en intercommunion avec Rome). À l'occasion du 100ème Anniversaire de la Fondation de l'Église Mariavite, l'Archevêque d'Utrecht Dr Joris Vercammen des Pays Bas, donna ce beau témoignage :
« Votre Église a émergé d'un mouvement de renouveau dans l'Église Catholique Romaine […]. Nous devons mentionner que l'Accord d'Intercommunion obtenu par l'Église de Hollande avec votre Église était un accomplissement qui était une base forte pour une collaboration plus large qui grandira certainement dans l'avenir. On peut voir à l'occasion des festivités, dans la présence de notre frère, son Excellence Monseigneur l'Evêque-Primat de l'Église Catholique Polonaise Wiktor Wysoczanski, un signe tant de l'ouverture vers votre Église que de l'appréciation de votre témoignage de la part de la Conférence Internationale des Évêques Vieux Catholiques ».
(Lettre de l'Archevêque d'Utrecht Dr Joris Vercammen, Président de la Conférence Internationale des Évêque Vieux-Catholiques du 4 Août 2006)
Traduction française du document original
LE SACREMENT DE BAPTEME - SIGNE DE L'UNITE
En remerciant le Dieu Trine, Père, Fils et Saint Esprit, pour deux mille ans de la Nouvelle Alliance et pour plus de mille ans de christianisme sur les terres Polonaises, les Églises sous-signées, en rapport aux travaux théologiques et oecuméniques effectués dans le monde et en Pologne et aux documents mutuellement acceptés (le document de Lima de 1982 en particulier) reconnaissent avec joie et confirment leur ministère à travers le baptême et déclarent :
Les Églises sous-signées reconnaissent solennellement la validité des baptêmes administrés par le clergé de ces Églises :
Mgr Métropolite Sawa Église Orthodoxe Autocéphale Polonaise
Mgr Jan Szarek Eglise Evangélique de la Confession d'Augsburg de la République de Pologne
Mgr Edward Puslecki Eglise Évangélique Méthodiste de la République de Pologne
Mgr Zdzislaw Tranda Église Évangélique Réformée de la République de Pologne
Mgr. le Cardinal Josef Glemp Église Catholique Romaine de la République de Pologne
Mgr Wiktor Wysoczanski Église Catholique Polonaise de la République de Pologne
Mgr Włodzimierz Jaworski Église Vieille-Catholique Mariavite de la République de Pologne
Cérémonie de signature de l'acte de reconnaissance mutuelle du Baptême dans l'Église Luthérienne de la Sainte Trinité à Varsovie :
Mgr Jaworski |
Mgr Glemp |
Un nombre record de fidèles (plus de 4000) ont été témoins le 15 Août à Plock d'un geste historique : l'Ordinaire du diocèse catholique-romain de cette ville et l'Evêque-Primat de l'Église Vieille-Catholique Mariavite ont échangé le signe de paix.
L'Evêque-Primat de l'Église Vieille-Catholique Mariavite Monseigneur Wlodzimierz Jaworski (à gauche) et l'Ordinaire du diocèse catholique-romain de Plock, Monseigneur Stanislaw Wielgus (à droite) dans un geste historique se transmettent le signe de paix.
L'Ordinaire du diocèse catholique-romain de Plock, Mgr Stanislaw Wielgus, l'Évêque Mariavite de Paris, Mgr André Le Bec, l'Archevêque et le Métropolite orthodoxe Mgr Sawa ont participé, parmi d'autres, à la célébration solennelle du Grand Jubilé du IIème Millénaire du Christianisme à Plock.
Quelques dizaines d'autocars et une centaine de voitures personnelles ont amené plus de 4000 fidèles au Sanctuaire de la Miséricorde et de l'Amour. La cathédrale était remplie à sa pleine capacité.
A peine quelques années plus tôt, une telle réunion n'aurait pas été possible. Ce n'est qu'en 1965 seulement, à Varsovie, que, pour la première fois, un Évêque catholique-romain est entré dans une église Mariavite et y a prononcé un sermon.
A présent, la situation est différente : des représentants des deux confessions participent conjointement à des messes et à des processions. Une Commission de Dialogue a été instituée.. L'Evêque-Primat de l'Église Vieille-Catholique Mariavite, Mgr Wlodzimierz Jaworski s'est prononcé ainsi sur les relations entre les deux confessions : "L'unité ne signifie pas unicité ou dépositaire exclusif de quelque chose", tandis que Mgr Wielgus a ajouté : "Je suis heureux d'avoir pu prier ensemble avec mes frères".
Commission de dialogue entre l'Église Vieille-Catholique Mariavite et l'Église catholique romaine (création 1997)Commission de dialogue entre l'Église Vieille-Catholique Mariavite et l'Église catholique romaine (création 1997)
Une Commission de Dialogue a été instaurée entre l'Église catholique et l'Église Vieille catholique Mariavite. Ci-après, figurent la photocopie et sa traduction, de la lettre de Mgr Alfons NOSSOL, Évêque d'Opole (Pologne), Président du Conseil de l'Épiscopat pour l'Oecuménisme, précisant à notre Evêque-Primat, Mgr Zdzislaw Marie Wlodzimierz JAWORSKI, les noms des représentants catholiques romains à cette Commission de Dialogue.
CONSEIL DE L'ÉPISCOPAT POUR L'OECUMÉNISME
LE PRESIDENT
Opole, le 6 décembre 1997
Monseigneur,
Je vous informe que la 292ème Conférence Plénière de l'Épiscopat qui s'est déroulée à JASNA GORA, a ratifié le 28.XI.1997 la composition de la participation catholique romaine à la Commission pour le Dialogue entre nos Églises.
Monseigneur Bronislaw DEMBOWSKI, évêque de WLOCLAWEK,
Père Henryk SEWERYNIAK (dr. Académie de Théologie Catholique) de PLOCK,
Père Ireneusz MROCZKOWSKI (dr. Université catholique de LUBLIN) de PLOCK.
C'est avec une grande joie que nous avons accueilli lors de l'Assemblée de notre Conférence le fait notable de la reprise de ce dialogue important.
En joignant mes salutations fraternelles, je vous souhaite un saint avent et de joyeuses fêtes de Noël.
Dieu vous bénisse !
Signature : Alfons NOSSOL
Les participants à la Commission pour l'Église vieille-catholique Mariavite sont :
En préparation des premières assises de la Commission mixte du Dialogue Théologique entre l'Église catholique romaine et l'Église Vieille-Catholique mariavite, le document suivant a été élaboré :
"Nous considérons que l'éclaircissement de certains faits historiques qui, jusqu'à présent restent obscurs, serait une étape préliminaire à notre dialogue. Dans ce but, il serait important de connaître la totalité des textes et documents que Monseigneur Jerzy SZEMBEK, Évêque de PLOCK, ainsi que d'autres Évêques Polonais, ont présenté ou envoyé à Rome entre 1903 et 1906 pour donner leur avis sur le mouvement mariavite, à la suite desquels, à la place de la ratification attendue des décrets pour la Congrégation des Prêtres Mariavites et de la Congrégation des Soeurs de l'Adoration perpétuelle et Réparatrice, la décision de les dissoudre fut prise, suivie par l'excommunication en 1906, ce qui a provoqué la suite connue des événements dont les conséquences se prolongent jusqu'à présent.
Par conséquent, notre souhait le plus sincère serait que les délégués de l'Église Romaine-Catholique puissent obtenir par l'intermédiaire de l'Épiscopat polonais auprès des Archives du Vatican, les photocopies des dits documents et les présenter, pour les analyser, auprès de la Commission de Dialogue. Ceci permettrait de :
1 - Voir quelles différences réelles d'opinions entre les Mariavites et l'Église Romaine-Catholique furent la base de la sortie des Mariavites de cette Église.
2 - Voir comment les opinions des deux parties ont évolué et considérer si, par conséquent, ces différences n'ont pas diminué.
3 - Constater quels malentendus, ou éventuellement quelles calomnies contre les Mariavites furent la cause des événements qui suivirent.
4 - Éliminer les malentendus et démasquer les calomnies.
Une étude consciencieuse de ces problèmes aussi bien en ce qui concerne le déroulement de simples faits ainsi qu'en ce qui concerne l'histoire (l'évolution) de la théologie et l'éclaircissement de la théologie actuelle propre à chaque partie du dialogue, serait une base solide pour établir une coopération plus proche de nos Églises sur le territoire de la République de Pologne et celle de France qui peut constituer un pas important vers une régularisation de notre vie commune"
Extrait du communiqué du 4 Mars 1998 à la Maison des Évêques de WLOCLAWEK
L'utilité d'entreprendre et de continuer le dialogue afin d'éclaircir la scission entre les deux Églises a été reconnue. A été constaté ce qui suit :
- le besoin d'élargir le dialogue au niveau des diocèses et paroisses,
- le besoin de rétracter les accusations et les calomnies réciproques,
- la nécessité de créer le climat de compréhension mutuelle et de respect réciproque
Extrait du communiqué du 14 octobre 1998, au siège de l'Évêché du diocèse Lôdz-Silésie de l'Église vieille catholique Mariavite à LODZ,
Durant les assises, Monseigneur B.Dembowski a présenté aux membres de la Commission le compte-rendu de la réalisation du postulat de l'accès aux Archives Vaticanes pour y retrouver la genèse du mouvement mariavite. Ensuite le Père professeur M.P. Rudnicki a présenté la doctrine, les principes légaux et moraux de l'Église vieille-catholique mariavite. Les délégués catholiques romains ont déposé une proposition concernant les célébrations conjointes du deuxième millénaire de Christianisme
Extrait du communiqué du 3 Mars 1999 à la Maison des Évêques de WLOCLAWEK
Pendant les assises, la Commission a discuté des aspects techniques de l'accès aux documents concernant le mariavitisme dans les Archives du Vatican. Les délégués des deux Églises ont présenté leurs propositions des célébrations oecuméniques du deuxième millénaire du Christianisme.
Extrait du communiqué du 4 Mars 2000 à la Maison des Évêques de WLOCLAWEK
Les relations entre les deux Églises pendant les six derniers mois furent discutées pendant les assises. On constata que La semaine de prière pour l'Unité des Chrétiens se déroulait bien. Monseigneur B. Dembowski présenta le résultat des recherches préliminaires concernant le Mariavitisme aux Archives Vaticanes. Il fut constaté que les Archives détenaient une très grande quantité de documents, parfois en polonais mais pour la plupart en latin, en italien et en français et qu'il serait utile de les classer. De ce fait, une méthode de futures recherches fut élaborée.
L'idée d'une participation prochaine des délégués des deux Églises aux célébrations du Jubilé de l'An 2000 réunissant l'Église catholique romaine et l'Église vieille-catholique Mariavite fut très appréciée.
La Commission tiendra ses assises suivantes à Lodz, le 11 octobre 2000 à l'invitation de Monseigneur Maria Ludwik Jablonski
Le 11 Octobre 2000, au siège de l'Évêché du Diocèse de Lodz-Silésie de l'Église Vieille-Catholique Mariavite à Lodz, ont été tenues les sixièmes assises de la Commission mixte de dialogue théologique entre l'Église Catholique romaine et l'Église Vieille-Catholique Mariavite composée de :
Coprésidents :
Membres :
Les attitudes des deux Églises envers la déclaration Domine Jésus ont été présentées. Les représentants de l'Église Vieille-Catholique Mariavite ont exposé la position de leur Église par rapport au Livre des Révélations de l'Oeuvre de la Grande Miséricorde Divine. Il a été décidé de continuer le dialogue au sujet de tous les Livres des Révélations.
Une appréciation du déroulement du Jubilé de l'An 2000 à l'Église catholique romaine et à l'Église Vieille-Catholique Mariavite fut discutée.
La date du 7 mars 2001 a été retenue pour les prochaines assises qui, à l'invitation de Mgr Bronislaw Dombowski, auront lieu à Wloclawsk, au Siège de l'Évêché et débuteront à 10h30.
Le 20 décembre 1999, au siège de l'Evêque-Primat de l'Église Vieille-Mariavite à Plock, se sont rencontrés les hauts responsables de l'Église Mariavite et de l'Église catholique romaine .
Monseigneur Stanislaw Wielgus était accompagné de son Évêque Auxiliaire Roman Marcinkowski et du Père professeur Henryk Seweryiak.
Les invités furent reçus par l'Evêque-Primat, Monseigneur Maria Wlodzmierz Jaworski, par l'Évêque du Diocèse Lodz Silésie Monseigneur Maria Ludwik Jablonski et par Monseigneur l'Évêque Roman Novak.
Après quelques mots d'information de la part de Monseigneur Nowak sur le Sanctuaire de la Miséricorde, les hôtes et les invités ont échangé les voeux en partageant, selon la tradition, le pain azyme. Ensuite, autour d'un thé, une discussion a été engagée sur les deux Églises, sur les difficultés du dialogue oecuménique, sur des informations erronées concernant les Mariavites.
Monseigneur Wielgus a exprimé son désir de préserver les rapports entre les deux Églises.
Il a été conclu qu'une délégation catholique romaine avec Mgr Wielgus, Évêque du Diocèse de Plock, participerait aux célébrations mariavites du 15 août à PLOCK.
De son côté, l'Evêque-Primat a accepté l'invitation au Jubilé central du Diocèse de Plock pour le 7 mai 2000.
Un texte de prière pour la réconciliation a été rédigé sur l'initiative de Mgr Marcinkowski.
Un projet de programme de la Semaine de Prières fut dressé pour le 18-25 Janvier 2000. Les représentants de l'Église Mariavite ont été invités à la Maison des Évêques à PLOCK.
Ce rassemblement oecuménique Européen était organisé par la Conférence des Églises Européennes -KEK (Orthodoxes, Anglicanes, Protestantes, Vieux- Catholiques) et le Conseil des Conférences Épiscopales d'Europe - CCEE (catholiques).
Le thème était :
"La RECONCILIATION, Don de Dieu et Source de Vie Nouvelle".
Les délégués de notre Église au rassemblement de Graz étaient Mgr André le Bec et le Père Wieslaw Kowalczewski.
Vue de quelques délégués à Graz |
Vue de quelques délégués à GrazPère Wieslaw Kowalczewski et Mgr André Le Bec délégués à Graz |
Rejoignez le pèlerinage de justice et de paix
C'est l'effet de la bonté profonde de notre Dieu
Grâce à elle nous a visités l'astre levant venu d'en haut.
Il est apparu à ceux qui se trouvent dans les ténèbres de l'ombre de la mort,
Afin de guider nos pas sur la route de la paix.
Luc 1,78-79
Chères sœurs, chers frères, nous vous saluons au nom du Christ.
1. Nous nous sommes rassemblés en République de Corée pour la 10e Assemblée du Conseil œcuménique des Églises (30 octobre – 8 novembre 2013).
Venus de 345 Églises membres de notre communauté fraternelle et d'organisations partenaires au sein du mouvement œcuménique, nous nous sommes unis dans la prière, nous nous sommes raconté les histoires de nos communautés locales et avons accueilli avec grande attention des messages intenses de détresse et d'espérance. Nous sommes reconnaissants pour les nombreuses déclarations d'engagement qui ont été communiquées. Notre pèlerinage commun a suivi le thème : «Dieu de la vie, conduis-nous vers la justice et la paix».
2. Dans la ville de Busan, nous avons parcouru ensemble un chemin de transformation – nous prions,alors que nous sommes transformés nous-mêmes, pour que Dieu fasse de nous des instruments de paix. Plusieurs d'entre nous se sont rendus dans d'autres régions de Corée où nous avons été témoins des blessures ouvertes d'une société déchirée par le conflit et la division. Combien nécessaire est la justice à la paix, la réconciliation à la guérison et une métamorphose du cœur pour que le monde retrouve sa plénitude! Nous avons été encouragés par les Églises actives et engagées que nous avons rencontrées; leur travail porte du fruit en abondance.
3. Nous faisons part de notre expérience de la recherche de l'unité en Corée en signe d'espoir pour le monde. Ce n'est pas le seul pays où les gens vivent divisés, dans la pauvreté et la richesse, le bonheur et la violence, le bien-être et la guerre. Nous n'avons pas le droit de fermer les yeux sur la dure réalité, ni d'abandonner le travail de transformation de Dieu. Communauté fraternelle, le Conseil œcuménique des Églises demeure solidaire du peuple et des Églises de la péninsule coréenne, et de tous ceux et celles qui recherchent la justice et la paix.
4. Dieu notre Créateur est la source de toute vie. Dans l'amour de Jésus Christ et par la miséricorde du Saint Esprit, nous avançons ensemble en tant que communion des enfants de Dieu, vers l'accomplissement du Royaume. Cherchant la grâce de Dieu, nous sommes appelés, dans notre diversité, à être des intendants fidèles et justes de la création de Dieu. C'est là la vision des cieux nouveaux et de la terre nouvelle, où «Christ sera tout en tous» (Ep 1,23).
5. Nous vivons une époque de crises mondiales et nous sommes confrontés à des défis économiques, écologiques, socio-politiques et spirituels. Dans les ténèbres et l'ombre de la mort, dans la souffrance et la persécution, qu'il est précieux, le don de l'espérance du Seigneur Ressuscité! Par la flamme de l'Esprit dans nos cœurs, nous prions le Christ d'illuminer le monde: que sa lumière incline tout notre être à prendre soin de la création tout entière et à affirmer que tous les humains sont créés à l'image de Dieu. Prêtons l'oreille aux voix qui, souvent, viennent à nous des périphéries pour en relayer des enseignements d'espoir et de persévérance. Engageons-nous à nouveau à œuvrer pour la libération et à agir en solidarité. Que la Parole de Dieu nous illumine et nous guide sur notre route.
6. Nous désirons avancer ensemble. Interpellés par ce que nous avons vécu à Busan, nous exhortons toutes les personnes de bonne volonté à mettre les dons qu'elles ont reçus de Dieu au service d'actions transformatrices.
Cette Assemblée vous appelle à nous rejoindre en pèlerinage.
Puissent les Églises être des communautés de guérison et de compassion, et puissions-nous semer la Bonne Nouvelle pour que la justice croisse et que la paix profonde de Dieu repose sur le monde.
Heureux ceux qui observent le droit
Et pratiquent la justice en tout temps !
Psaume 106,3
Dieu de la vie, conduis-nous vers la justice et la paix !
Née dans le contexte de la guerre froide du désir de plusieurs Églises d'Europe de créer une plateforme œcuménique leur permettant de devenir des instruments de paix et de meilleure compréhension réciproque, la KEK avait tenu sa toute première assemblée en 1959. Depuis, même si le contexte politique, religieux et socio-économique a considérablement évolué en Europe (comprise dans le sens géographique de la Méditerranée à l'Oural et non de la seule Union Européenne), les Églises membres de la KEK veulent rester fidèles à la mission qu'elles se sont donnée dans ce cadre, énoncée ainsi dans le préambule de la nouvelle constitution : « La Conférence cherche à aider les Églises européennes à partager leur vie spirituelle, à fortifier leur témoignage et service communs et à promouvoir l'unité de l'Église et la paix dans ce monde. »
Message de la 14ème Assemblée générale de la Conférence des Eglises européennes
« Et maintenant, pourquoi attendre encore? »(Actes 22.16)
Nous, les participants à la 14ème Assemblée générale de la Conférence des Eglises européennes (KEK), nous sommes rassemblés à Budapest du 3 au 8 juillet 2013 en frères et soeurs sous le thème intitulé « Et maintenant, pourquoi attendre encore? » (Actes 22.16). Nous rendons gloire à Dieu pour cette opportunité et exprimons notre reconnaissance aux Eglises de Hongrie et aux autorités publiques du pays pour leur généreuse hospitalité et le soutien apporté à notre travail.
Notre tâche principale à Budapest consistait à renouveler la Constitution de la KEK en tant qu’expression de notre engagement pour une communauté fraternelle approfondie et l’unité visible en Christ qui offre un témoignage commun à l’Europe et au monde au moment où celui-ci subit l’impact des crises socio-économiques. Cette tâche n’était pas toujours simple, mais par la grâce de Dieu nous avons pu nous en acquitter avec succès. Nous appuyant sur plus de 50 ans d’histoire de la KEK notre renouveau reflète la vision selon laquelle « on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent » (Matthieu 9.17).
Un temps pour semer et un temps pour moissonner (Ecclésiaste 3.2)
L’Assemblée générale précédente qui avait eu lieu en 2009 à Lyon en France était un temps pour semer l’espoir d’une KEK renouvelée. En terminant un processus d’intenses délibérations à l’Assemblée de Budapest, nous pouvons célébrer l’achèvement d’un renouvellement constitutionnel, ayant posé les fondations d’une organisation oecuménique efficiente et pertinente. Maintenant est venu le temps de moissonner, et de nous mettre en route pour la mission de servir le peuple de l’Europe et du reste du monde, en répondant à leurs besoins. La population de l’Europe fait face à des situations désespérées et perd tout espoir ; des millions de jeunes à travers notre continent luttent pour trouver une place pour réaliser leur potentiel dans la société. Remplis d’humilité et d’engagement chrétien, nous cherchons à faire valoir les voix des pauvres et opprimés, les voix de ceux qui attendent toujours une action décisive qui réponde à leurs nécessités et à leur désir d’un avenir meilleur.
Les Eglises dans tous les pays de l’Europe sont appelées à nous rejoindre dans l’intensification des relations oecuméniques, afin de renforcer notre respect mutuel en tant que soeurs et frères en Christ. La Conférence des Eglises européennes continue à être une plate-forme ouverte d’Eglises et d’organisations partenaires à travers le continent.
Cette invitation est une réaffirmation de la mission de la KEK: offrir un témoignage évangélique et un service de diakonia au peuple de l’Europe, comme cela a déjà été déclaré dans la Charta Oecumenica. Ce document, une directive européenne oecuménique de 2001 affirme que « nous nous engageons pour une Europe humaine et sociale, dans laquelle s’imposent les droits de l’homme et les valeurs fondamentales de la paix, de la liberté, de la tolérance, de la participation et de la solidarité. » (Article 7)
Soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence (Romains 12.2)
Nous sommes appelés à être « fidèles à l’Evangile, pour apporter ensemble une contribution à la mission de l’Eglise, à la protection de la vie et au bien-être de tous les humains » (nouvelle Constitution de la KEK). Nous invitons les membres de toutes les Eglises chrétiennes à s’impliquer dans cette mission, en promouvant le respect de la dignité humaine, la liberté de religion ou de conviction, et les efforts pour la justice sociale, économique et environnementale. Nous nous en remettons au repentir et à une transformation personnelle intérieure en Jésus Christ pour mettre cet engagement à exécution.
Cette transformation est aussi un appel à la solidarité. Nous réaffirmons notre engagement chrétien à accueillir l’étranger et à offrir hospitalité et protection à ceux qui sont dans le besoin. Notre objectif est donc de renforcer le témoignage chrétien dans une Europe qui se sécularise. Nous voulons aussi apporter du réconfort aux souffrances des opprimés, chercher la justice, construire la réconciliation et faire croître la paix. Ces temps-ci, nous intercédons en particulier pour nos soeurs et frères vivant au Moyen Orient.
Lèves-toi et vas-y! (Actes 22.16)
La question « Pourquoi attendre encore? » trouve sa réponse dans le livre des Actes dans l’impératif « Lèves-toi et vas-y... en invoquant le nom du Seigneur ». Comme telle, cette réponse est un impératif à ne pas attendre plus longtemps, mais d’y aller et porter les fruits de l’Esprit dans l’ici et le maintenant. En nous levant pour quitter Budapest, nous laissons derrière nous l’idée de l’attente comme d’un temps de désespoir et de manqué d’esprit de décision. Nous emportons avec nous un esprit de transformation, et nous partons avec l’espoir pour le renouvellement de notre vie spirituelle, de notre pèlerinage oecuménique, de notre engagement pour l’unité visible, de notre éthos, de nos politiques, et de la création toute entière. Ce faisant, nous ne nous appuyons pas sur notre propre inspiration, mais sur l’esprit du Christ qui dit: « Voici, je fais toutes choses nouvelles! » (Révélation 21.5)
Du 15 au 21 juillet 2009, c'est tenu la 13ème Assemblée Générale de la KEK à Lyon (France).
L'Assemblée générale à réuni plus de 300 délégués de près de 120 églises d'Europe, cet évennement à marqué le 50ème anniversaire de l'existence de la Conférence des Eglises Européennes réuni pour la première fois à Nyborg en janvier 1959.
L'Eglise vieille catholique mariavite était représentée par Mgr. M. André Le Bec, Evêque de la Province de France et le Père Jerzy M. Wieslaw Kowalczewski, ainsi que des représentants de nombreuses Eglises (orthodoxes, protestants, anglicans, vieux-catholiques...)
Message de la 13ème Assemblée générale de la KEK
à toutes les Eglises membres
Nous, trois cent six délégué(e)s de diverses Eglises d’Europe, réunis dans la cité historique de Lyon, France, du 15 au 21 juillet 2009 sous le thème “Appelés à une seule espérance en Christ”, à l’occasion de la 13ème Assemblée générale et du cinquantième anniversaire de la Conférence des Eglises européennes, adressons ce message aux Eglises membres de notre mouvement oecuménique et de toute l’Europe.
Une seule espérance en Christ
En tant que chrétiens, nous osons espérer. Comme l’affirme l’épître aux Hébreux, la foi est la substance des choses espérées. L’espérance doit être vue comme un aspect essentiel de la foi chrétienne. L’espérance nous donne la joie, la paix, le courage, l’audace et la liberté. Elle nous libère de la crainte, ouvre nos coeurs et renforce notre témoignage du Seigneur ressuscité. Tous les chrétiens et chrétiennes sont appelés à une seule espérance en Christ, source d’amour, de pardon et de réconciliation. En tant que chrétiens, nous partageons notre espérance en Christ ressuscité avec les communautés dans lesquelles nous vivons et auxquelles nous appartenons. La Charta Oecumenica est la base de notre engagement dans le mouvement oecuménique et dans la société.
Regarder vers l’avenir
La KEK, fondée il y a cinquante ans dans une Europe divisée, a cherché à construire des ponts entre l’Est et l’Ouest et à rassembler les chrétiens. Elle a été créée dans une Europe déchirée par la guerre, désespérément en quête de germes d’espérance et de résurrection.
Aujourd’hui, alors que nous célébrons cinquante ans d’existence de la KEK, la situation en Europe a considérablement changé. Cette année marque le vingtième anniversaire de la chute du rideau de fer, qui a donné une espérance nouvelle non seulement à l’Europe, mais au monde entier. Néanmoins, beaucoup de sociétés européennes luttent toujours avec les conséquences des dictatures communistes athées d’Europe centrale et orientale qui influencent encore les attitudes, suscitent la méfiance et empêchent une véritable réconciliation entre l’Est et l’Ouest.
Alors que nous oeuvrons avec ardeur à une Europe réconciliée et unie que nous attendons impatiemment, nous déplorons que de nouveaux murs de séparation viennent se dresser entre les nations, les cultures et les religions. Nous voyons apparaître de nouvelles divisions – entre les habitants de longue date et les migrants, les riches et les pauvres, les actifs et les chômeurs, les personnes dont les droits sont respectés et celles dont les droits sont bafoués.
Il y a des crises mondiales qui ont des conséquences mondiales. Le changement climatique et la destruction de l’environnement nous appellent à travailler à la sauvegarde de la création, tant en influençant les responsables politiques et les décideurs qu’en agissant individuellement pour réduire notre propre empreinte écologique et nos émissions de CO2. La grave crise financière doit nous inciter à distinguer l’occasion de mettre en place un nouvel ordre économique et de rappeler au monde la nécessité d’une économie basée sur la responsabilité éthique et la durabilité écologique – en même temps que nous devons veiller à ce qu’en tant qu’Eglises nous investissions nos ressources financières en respectant les mêmes normes élevées que nous imposons aux autres. Tout cela nous met en demeure de manifester notre engagement résolu en faveur du processus conciliaire de la justice, de la paix et de la sauvegarde de la création.
En dépit de tout cela, nous avons la ferme conviction qu’en tant que chrétiens nous avons une espérance spéciale à partager dans des situations qui semblent désespérées. Nous affirmons qu’il y a une espérance – tandis que nous poursuivons notre lutte en faveur de la vérité et de la justice. Il y a une espérance quand nous résistons à toutes les formes de violence et de racisme, quand nous défendons la dignité de chaque personne. Il y a une espérance quand nous insistons sur l’impératif d’une solidarité désintéressée entre les personnes et entre les peuples, quand nous luttons pour le respect sincère de la création.
Nous croyons que l’Europe peut et doit être un continent à l’esprit large, accueillant, ouvert à toutes et à tous. Nous affirmons que les portes doivent être ouvertes à toute personne fuyant les persécutions et la violence. Lors de cette Assemblée générale de la KEK, nous avons célébré le resserrement de la coopération avec la Commission des Eglises auprès des migrants en Europe. Cette démarche prendra une force particulière en 2010, “Année des Eglises européenne face au défi des migrations”, quand nous aurons ensemble l’occasion de témoigner de notre engagement chrétien en faveur des réfugiés et des migrants.
L’Assemblée, tournant ses regards vers l’avenir, a mis en place un groupe de travail chargé de mener à bien une révision de la KEK dans son ensemble, en réfléchissant à un but, une vision et des objectifs stratégiques communs – et en examinant quelles structures serviraient au mieux ces objectifs. L’Assemblée demande à toutes les Eglises membres de s’investir dans cet examen et de participer activement au travail en cours de la KEK.
Le défi lancé aux Eglises et aux chrétiens
Le défi lancé par l’Assemblée générale à toutes les Eglises membres est le message audacieux de l’espérance – une espérance qui ne s’exprime pas dans des déclarations vides, mais dans des actes concrets et dans une foi vivante.
Nous affirmons que les Eglises doivent travailler en faveur de la justice et dire la vérité aux puissants ! Cela signifie briser les murs entre les personnes, les cultures et les religions et apprendre à distinguer l’image de Dieu dans le visage de “l’autre”. Cela signifie respecter et non pas seulement tolérer les autres êtres humains. Par-dessus tout, cela signifie trouver de nouveaux moyens d’exprimer notre solidarité avec les pauvres qui sont près de nous et dans d’autres parties de notre monde. Souvenons-nous ensemble de ces paroles de l’apôtre Pierre : “Soyez toujours prêts à justifier votre espérance devant ceux qui vous en demandent compte, mais que ce soit avec douceur et respect.” ( 1 Pierre 3,15)
Du 4 au 9 septembre 2007, s'est tenu le 3ème Rassemblement Oecuménique Européen, à Sibiu, Roumanie.
Une délégation de l'Eglise vieille catholique Mariavite était présente, à l'appel de la Conférence des Eglises Européennes (KEK), et du Conseil des Conférences Episcopales d'Europe (CCEE). La KEK à été fondée en 1959 et regroupe plus de 120 Eglises (orthodoxe, protestante, anglicane et vieille-catholique...), dont notre Eglise.
Etaient présent lors de l'Assemblée notre Evêque-Primat, Mgr. M. Wlodzimierz Jaworski, Evêque du Diocèse de Silésie et de Lodz et Mgr. M. André Le Bec, Evêque de la Province de France accompagnés de M. Michal Zalewski en tant qu'interprète.
A l'issu de ce rassemblement à été rédigé un Message de l'Assemblée intitulé :
"La lumière du Christ illumine tous les humains"
LA LUMIERE DU CHRIST ILLUMINE TOUS LES HUMAINS
Nous, pèlerins chrétiens de toutes régions d’Europe et au- delà, témoignons du pouvoir transformateur de cette lumière, qui est plus forte que les ténèbres et nous la proclamons comme l’espérance qui porte toutes les églises, toute l’Europe et le monde entier.
C’est au nom du Dieu trinitaire, Père, Fils et Saint Esprit, que nous nous sommes rassemblés dans la ville de Sibiu en Roumanie, du 4 au 9 septembre 2007. Ce troisième rassemblement oecuménique européen a été particulièrement marqué par la richesse de la spiritualité et de la tradition orthodoxe. Nous nous rappelons et nous renouvelons les engagements sérieux déjà pris à Bâle et à Graz et nous regrettons que jusqu’à ce jour nous ayons été incapables de réaliser certains d’entre eux. Toutefois notre confiance en l’énergie transformatrice de la lumière du Christ est plus forte que la nuit de la résignation, du fatalisme, de la peur et de l’indifférence.
Notre 3ème rassemblement oecuménique européen a commencé en 2006 à Rome et s’est poursuivi en 2007 à Wittenberg. Ce pèlerinage oecuménique comportait plusieurs rencontres régionales, ainsi que celles des églises Orthodoxes et des jeunes à St Maurice*. C’est avec joie que nous recevons l’engagement des jeunes et leur contribution à cette Assemblée. Notre Assemblée, motivée et soutenue par la Charta Oecumenica a poursuivi le travail commencé lors des assemblées précédentes, elle a été l’occasion d’un échange de dons et d’enrichissement mutuel.
Nous ne sommes pas seuls dans ce pèlerinage. Le Christ est avec nous et dans la nuée des témoins (Heb 12 :1) et les martyrs de notre temps nous accompagnent : le témoignage de leur vie et de leur mort nous inspirent individuellement et collectivement. En communion avec eux, nous nous engageons nous-même à laisser la lumière du Christ transfiguré rayonner sur notre propre témoignage profondément enraciné dans la prière et l’amour. Ceci est humble réponse au sacrifice de leurs vies.
La lumière du Christ dans l’Eglise
La lumière du Christ nous conduit à vivre pour les autres et en communion les uns avec les autres. Notre témoignage rendu à l’espoir et à l’unité pour l’Europe et pour le monde ne sera crédible que si nous continuons notre chemin vers l’unité visible. Unité ne signifie pas uniformité. Il y a une immense valeur à renouveler l’expérience de cette koinonia et l’expérience de ces dons spirituels qui ont donné l’élan au mouvement oecuménique depuis ses débuts.
A Sibiu, nous avons à nouveau ressenti la plaie ouverte de la division entre nos églises. Cela touche même à notre compréhension de l’Eglise et à son Unité. Les développements historiques et culturels spécifiques de la chrétienté orientale et occidentale ont contribué à ces différences et les comprendre demande toute notre attention et un dialogue continu.
Nous sommes convaincus que la famille chrétienne élargie devra traiter les questions doctrinales et aussi chercher un large consensus sur les valeurs éthiques inspirées par l’Evangile, ainsi qu’un style de vie chrétien crédible porteur d’un témoignage joyeux à la lumière du Christ dans ce monde moderne sécularisé, tant dans la vie privée que publique.
Notre spiritualité chrétienne est un trésor précieux : découvert, il révèle la variété de ses richesses et ouvre nos coeurs à la beauté du visage de Jésus et à la force de la prière. Ce n’est qu’en nous rapprochant de notre Seigneur Jésus Christ que nous pourrons nous rapprocher les uns des autres et faire l’expérience d’une véritable koinonia. Nous nous devons de partager ses richesses avec tous les hommes et toutes les femmes qui cherchent la lumière sur ce continent. La spiritualité des hommes et des femmes commence par leur propre conversion ce qui conduit à la transformation du monde. Notre témoignage à la lumière du Christ est un engagement fidèle à écouter, vivre et partager nos récits de vies et d’espoirs qui ont fait de nous des disciples du Christ.
Recommandation I : Nous recommandons aux croyants individuels et aux églises de renouveler leur mission en proclamant Christ Lumière et Sauveur du monde.
Recommandation II : Nous recommandons que se poursuivent les discussions sur la reconnaissance mutuelle du baptême, prenant en considération les acquis importants à ce sujet dans plusieurs pays et sachant que cette question est profondément liée à la compréhension de l’eucharistie, du ministère et de l’ecclésiologie en général.
Recommandation III : Nous recommandons de trouver des moyens pour faire expériences d’activités pouvant nous unir : la prière les uns pour les autres, et pour l’unité, les pèlerinages oecuméniques, la formation théologique et l’étude en commun, les initiatives sociales et diaconales, les projets culturels visant à soutenir la vie en société basée sur les valeurs chrétiennes.
Recommandation IV : Nous recommandons la pleine participation de tout le peuple de Dieu dans la vie de leurs Eglises et relevons à cette Assemblée en particulier, l’appel des jeunes, des personnes âgées, des minorités ethniques et les personnes à capacités différentes.
La lumière du Christ pour l’Europe
Nous considérons que tout être humain est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu (Gen 1 :27) et qu’il mérite le même degré de respect et d’amour en dépit de différence de foi, de culture, d’âge, de genre ou d’origine ethnique1. Convaincus que nos racines communes sont beaucoup plus profondes que nos divisions, nous cherchons le renouveau, l’unité et le rôle des églises dans la société européenne de notre temps. Nous avons centré notre attention sur les personnes représentants d’autres religions. Conscients en particulier de notre relation unique avec les juifs en tant que peuple de l’Alliance nous rejetons toutes formes d’anti-sémitisme contemporain, avec eux nous voulons oeuvrer à une Europe, continent libéré de toutes formes de violences. Notre histoire européenne a connu des périodes de durs conflits, mais aussi des époques de co-existence pacifiques entre les personnes de toutes religions. Aujourd’hui il n’y a pas d’alternative au dialogue : non pas en vue d’un compromis, mais pour un dialogue de vie où nous pouvons dire la vérité dans l’amour. Nous devons tous apprendre à mieux connaître les religions et les recommandations de la Charta Oecumenica devrait être développées dans ce sens. Nous en appelons aux autres chrétiens et à tous ceux qui croient en Dieu à respecter le droit à la liberté religieuse des autres. Nous exprimons notre solidarité aux communautés chrétiennes qui vivent au Moyen Orient, en Irak et ailleurs dans le monde en tant que minorités religieuses et qui se sentent menacées dans leur existence-même.
En rencontrant le Christ dans nos soeurs et frères dans le besoin (Mt 25 :44-45), et illuminés ensemble par la Lumière du Christ, et conformément aux exhortations bibliques concernant l’unité de l’humanité (Gen 1 :26-27), nous nous engageons, en tant que chrétiens, à nous repentir du péché de l’exclusion ; à approfondir notre compréhension de l’ ‘altérité’, à défendre la dignité et les droits de chaque être humain et d’assurer la protection de toutes les personnes qui en ont besoin ; à partager la Lumière du Christ apportée par d’autres personnes à l’Europe ; d’en appeler aux Etats européens de mettre fin à la détention administrative injustifiable des migrants, de faire tout effort pour obtenir une immigration légale, l’intégration des migrants, des réfugiés et des demandeurs d’asile, préserver la valeur de l’unité de la famille et de lutter contre le trafic d’êtres humains et l’exploitation des personnes qui en sont les victimes. Nous appelons les églises à renforcer leur accompagnement pastoral pour les immigrés vulnérables.
Recommandation V : Nous recommandons que nos églises reconnaissent que les immigrés chrétiens ne sont pas simplement des bénéficiaires d’accompagnement religieux, mais qu’ils peuvent jouer un rôle actif et plein dans la vie de l’Eglise et de la société ; qu’elles offrent un meilleur accompagnement pastoral pour les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés ; et qu’elle promeuvent les droits des minorités ethniques en Europe, notamment du peuple rom.
Beaucoup d’entre nous sont reconnaissants pour les changements profonds dont nous avons fait l’expérience en Europe au cours des dernières décennies. L’Europe est davantage que l’Union européenne. Comme chrétiens, nous partageons la responsabilité pour façonner l’Europe comme continent de paix, de solidarité, de participation et de durabilité. Nous apprécions l’engagement des institutions européennes, notamment de l’UE, du Conseil de l’Europe et de l’OSCE pour un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les églises de l’Europe. Les représentants politiques les plus imminents de l’Europe nous ont honorés de leur présence en exprimant ainsi un fort intérêt pour notre travail. Nous sommes devant le défi d’apporter nos forces spirituelles dans ce dialogue. L’Europe était à l’origine un projet politique pour garantir la paix et elle doit maintenant devenir une Europe des peuples plutôt qu’un espace économique.
Recommandation VI : Nous recommandons de développer la Charta Oecumenica comme une ligne directrice stimulante pour notre chemin oecuménique en Europe.
La Lumière du Christ pour le monde entier
La Parole de Dieu nous dérange et dérange notre culture européenne : ceux qui vivent ne devraient plus vivre pour eux-mêmes mais pour celui qui est mort pour eux et qui a été ressuscité ! Les chrétiens devraient être libérés de la peur et de l’avarice insatiable qui nous poussent à vivre pour nous-mêmes, impuissants, étroits d’esprit et recroquevillés sur nousmêmes. La Parole de Dieu nous invite à éviter de gaspiller le précieux héritage de ceux qui pendant les dernières soixante années ont oeuvré pour la paix et l’unité en Europe. La paix est un don extraordinaire et précieux. Des pays entiers aspirent à la paix. Des peuples entiers attendent d’être délivrés de la violence et de la terreur. Nous nous engageons fortement en vue d’efforts renouvelés pour attendre ces objectifs. Nous rejetons la guerre comme instrument pour la résolution de conflits et nous promouvons les moyens non-violents pour la résolution des conflits. Nous nous sentons concernés par le réarmement militaire. La violence et le terrorisme au nom de la religion constituent un déni de la religion.
La Lumière du Christ rayonne sur le mot ‘justice’ en le liant à la miséricorde divine. Ainsi éclairée, elle échappe à toute prétention ambivalente. A travers le monde et même en Europe, l’actuel procès de la globalisation radicale du marché approfondit la division de la société humaine entre gagnants et perdants, en diminuant la valeur de nombreuses personnes, a des effets écologiques catastrophiques et vu sous l’angle du changement climatique, ce processus n’est pas compatible avec la sauvegarde de l’avenir de notre planète.
Recommandation VII : Nous demandons vivement à tous les chrétiens européens d’accorder un soutien fort aux objectifs de développement du Millénium décrété par les Nations Unies comme mesure urgente en vue d’un allègement de la pauvreté.
Recommandation VIII : Nous recommandons qu’un processus consultatif soit initié par la CCEE et la CEC, ensemble avec les Eglises en Europe et avec les Eglises d’autres continents, qui étudie la responsabilité européenne pour la justice écologique, pour faire face à la menace du changement climatique ; la responsabilité européenne pour une juste régulation de la globalisation ; les droits du peuple rom et d’autres minorités ethniques en Europe.
Plus que jamais, nous reconnaissons aujourd’hui que l’Afrique, un continent déjà très lié à notre propre histoire et avenir, connaît un niveau de pauvreté qui ne saurait nous laisser indifférents et passifs. Les blessures de l’Afrique ont touché le coeur de notre Assemblée.
Recommandation IX : Nous recommandons d’appuyer des initiatives pour la remise de la dette et pour la promotion du commerce équitable.
Par un dialogue sincère et objectif, nous contribuons à et promouvons la création d’une Europe renouvelée où des principes chrétiens et des valeurs éthiques inchangeables provenant directement de l’Evangile servent comme témoignage et favorisent un engagement actif dans la société européenne. Notre tâche consiste à promouvoir ces principes et valeurs non seulement en privé mais aussi en public. Nous allons collaborer avec des personnes d’autres religions qui partagent notre souci de créer une Europe des valeurs, qui prospère également sur le plan politique et économique.
Préoccupés par la création de Dieu, nous prions pour une plus grande sensibilité et un meilleur respect de sa merveilleuse diversité. Nous oeuvrons contre son exploitation sans honte dont « toute la création attend la rédemption » (Rom 8 :22) et nous nous engageons à travailler pour la réconciliation entre l’humanité et la nature.
Recommandation X : Nous recommandons de réserver la période du 1er septembre au 4 octobre à la prière pour la protection de la création et la promotion de styles de vie durables qui fait reculer notre contribution négative au changement climatique.
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En exprimant notre reconnaissance à toutes les personnes ayant contribué à ce chemin parcouru ensemble, notamment la jeune oikumene qui a demandé avec instance à cette Assemblée d’être courageuse en mettant l’Evangile en action, nous nous unissons dans la prière :
O Christ, Lumière véritable, qui illumine et sanctifie tout être humain venant dans ce monde, fais luire sur nous la lumière de ta présence, afin qu’en elle, nous puissions capter la lumière inapprochable, et guide nos pas pour l’oeuvre de tes commandements. Sauve-nous et conduis-nous vers ton royaume éternel. Car tu es notre Créateur qui pourvoit et qui nous donne tout ce qui est bon. Notre espoir est en toi et à toi nous donnons la gloire, maintenant et toujours. Amen.
1) A ce point de la lecture du Message de l’Assemblée, une phrase, “de la conception à la mort naturelle”, a été prononcée oralement puis traduite par “de la naissance à la mort naturelle – du début de la vie à la mort naturelle”. Aucune de ces phrases ne fait partie du texte officiel du Message.